mort musique roman belle coeur bleu rouge rose
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bonjour
trés beau travail,notame nt les routes du paradis.
a bientot
henri neaufles
Par henri, le 28.11.2014
joli ! http://shugo-c hara-fic.cente rblog.net
Par Seetsuna, le 28.03.2012
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Date de création : 07.10.2011
Dernière mise à jour :
04.04.2025
130 articles
Comme en musique, l'accord d'un parfum doit contenir 4 essences ou notes soigneusement sélectionnés pour leur affinité harmonique. Chaque parfum contient 3 accords : la tête, le coeur et la base et cela nécessite 12 notes en tout. L'accord de tête contient la première impression qui ne dure que quelques minutes avant de passer le relais à L’accord de coeur, le thème du parfum. Il dure quelques heures et pour finir l'accord de base, le sillage du parfum qui dure plusieurs jours. Dans l'Egypte ancienne on pensait que l'on pouvait créer un bon parfum en ajoutant une note, une 13ème note. L'essence finale qui va se différencier des autres et surtout dominer les autres
Baldini le parfumeur qui transmet le secret du parfum à Grenouille
Les songes sont une douce musique parfois
Le roi dormait d’un sommeil, qui au premier abord, semblait paisible mais qui était en réalité tourmenté comme une effroyable tempête et tout aussi abyssal que l’océan. Il s’était allongé sur un canapé type Louis Philippe d’une très belle facture. Malgré le luxe du mobilier, celui-ci était assez inconfortable pour le roi qui faisait des rêves étranges, comme des flashs avec de courtes scènes interrompues par une grande et même angoisse. Ce qui maintenait l’équilibre du songe était, semble-t-il une présence fugace et qui se caractérisait par une odeur de pur mimosa glissant lentement dans l’air. Dans son rêve, le roi ne parvenait pas à savoir le pourquoi de cette odeur persistante qui de minces filets odorant se transformaient peu à peu en une concentration de nuages chargés de généreuses senteurs. Dans son rêve, le roi ne pouvait plus avancer, il était embourbé dans une sorte de marais d’où s’échappait un épais brouillard. Celui-ci avait une odeur de mirabelle et le roi sentit grandir en lui une immense tristesse comme quelque chose qui avait été arraché brutalement à son cœur et qui tentait de l’engloutir dans les profondeurs du désespoir. Le brouillard personnifiait sa propre tristesse que l’odeur de mirabelle tentait de chasser. Elle prit forme, et il découvrit stupéfait sa princesse de coeur qui s’occupait sur un petit îlot recouvert de prunelliers chargés de fruits suaves. Le roi parvint à oublier momentanément sa tristesse et progressa à travers le marais vers ce qui était selon, lui un doux paradis floral. Il prit pied sur l’îlot, sa princesse ne l’avait pas vue, trop occupée à cueillir des mirabelles odorantes. Elle était rousse et portait une robe bleue à carreaux sans manches aux beaux attraits. Il l’a trouvait magnifique, car ses rêves, si tristes habituellement, prenaient une forme inédite. Elle n’avait pas changée, ses mains étaient dorées par les mirabelles qu’elle avait cueillies, ses bras avaient toujours cette blancheur porcelaine. La princesse leva la tête et le vit, elle ne dit pas un seul mot alors le roi s’approcha en silence sans cesser de la regarder et la serra dans ses bras. Il avait toujours imaginé ainsi les retrouvailles après une longue absence. Un doux échange dans le regard et enfin le contact avec le parfum de mimosa qui émanait du sillon de sa robe, de ses cheveux, de sa nuque. Alors à ce moment-là, le marais disparu et il se transforma en un immense champ de tulipes aux multitudes de couleurs. Les sensations étaient comme la première fois, immenses et tendres car il se délectait de chaque sensation comme une drogue. C’était une douce brise qui soulevait délicatement leur sens. Le roi vit cette tendre bouche rouge à la saveur enchanteresse, ces yeux gris bleu étincelant. Toutes ses sensations le submergèrent car cette senteur était partout en elle. Un valet le réveilla doucement mais trop brusquement à son goût. Le protocole réclamait sa présence. Mais ce rêve était si agréable après ces mois de tristesse qu’une larme coula sur sa joue, elle glaça son âme par son chagrin immuable et ne pouvait fondre qu’à l’aube d’une passion renaissante.
de Richard Gehenot